dimanche 22 février 2015

Entités de la commune de Dinant

ANSEREMME - Commune de DINANT

Entités de la commune de Dinant


  
Située à 4 km de Dinant, balafrée par le pont métallique du chemin
de fer, Anseremme a plus d'un attrait.


Elle est le point de départ de nombreuses promenades vers Walzin, Freyr... mais 
aussi le terminus de la descente de la Lesse en kayak et le siège des sociétés 
de locations de bateaux
.


Au fond : le Viaduc routier(N97) " Charlemagne"  - Le pont St Jean  - Terminus
 de la descente de la Lesse 
  
A Anseremme, la Meuse rencontre les rochers et l'île de Moniat.
 Cette île, fort petite, est classée. Elle est une des plus belles de la vallée et une des
 plus intéressantes du point de vue botanique
.


Face à l'île, dans un très beau parc, un ancien « prieuré » - en réalité exploitation
 agricole - a été reconstruit au 16e et 17e siècle. Il appartenait à l'Abbaye de 
Saint-Hubert. Une église paroissiale, dont il ne reste qu'une travée du 18e siècle, y
 est accolée. Sécularisés à la Révolution française, les bâtiments de l'exploitation
 agricole sont actuellement aménagés en centre de rencontres et de congrès.



 L'ancien prieuré

Vue sur la cour intérieure


 Un peu desservie par la proximité d'illustres voisins, la localité ravit par 
son cadre paisible et enchanteur...

Les charmes d'Anseremme...
  


Son petit port de plaisance et le pont Saint-Jean.

 Balade sur la Lesse
Près du pont Saint-Jean, la Meuse reçoit un de ses premiers gros affluents : la Lesse.
Au détour d'un méandre, surgit la silhouette abrupte et pittoresque du
 château de Walzin qui s'accroche depuis des siècles sur la pointe d'un éperon rocheux.
 Il a souvent tenté le crayon des artistes de l'âge romantique dont celui de Victor Hugo.
 Il n'est pas visitable.



 Le château de Walzin 




Au pied de l'imposant château, la rivière vagabonde, lèche les murs austères
 d'une ferme et d'un ancien moulin dont la roue à aube ne tourne plus...
 
 La roue à aube

Histoire d'Anseremme


      HISTOIRE D' ANSEREMME .



Comme dans bon nombre de lieux riverains de la Lesse, l’occupation du sol d’Anseremme remonte à l’époque préhistorique. Plusieurs trous et abris-sous-roche ont livré des ossements humains de très haute ancienneté.
Vers 815, l’abbaye de Saint-Hubert reçoit de l’évêque de Liège, le village d’« Anseromia » avec les fiefs de « Wovonium » (Haux) et d’« Arduanium » (Hordenne), ainsi que les dîmes des mêmes lieux, s’assurant tout le domaine foncier d’Anseremme. Devenus seigneurs de ces terres, les religieux y exercent tous les droits du seigneur séculier et, notamment celui de la justice. Mais ne pouvant personnellement punir de mort un criminel, les moines avaient investi de ce droit, un puissant seigneur voisin qui, devenu leur avoué, rendait la haute justice moyennant la jouissance de certains revenus.
A l’origine, la terre d’Anseremme était essentiellement terre liégeoise et le resta pendant tout l’ancien régime. Elle fut rattachée à la prévôté de Revogne au XVIe siècle puis englobée dans la franchise de Dinant.
La vicomté d’Anseremme était un fief namurois en terre liégeoise qui avait pour origine la haute justice et la surintendance des chemins. A partir du XVe siècle et pendant plus de deux cent ans, elle fut aux mains d’une vieille et puissante famille dinantaise : les Aux Brebis.
Seigneurs d’Anseremme, les abbés de Saint-Hubert disposaient d’un logis seigneurial adossé à une église de style roman (Le Prieuré). D’abord résidence d’été, le logis n’était déjà plus au XVIIe siècle qu’une ferme donnée en location et dans laquelle un appartement abbatial était réservé. La maison seigneuriale disposait d’une prison. La cour de justice se réunissait à proximité d’un perron sur une place toute proche.
Les bourgeois d’Anseremme avaient voix délibérative aux élections du magistrat dinantais et pouvaient faire partie des métiers de Dinant.
Les ponts et grands chemins d’Anseremme appartenaient à la ville de Dinant. Elle intervient dans la reconstruction du pont Saint-Jean à plusieurs reprises aux XVIe et XVIIe siècles.
Lors de la révolution brabançonne, Anseremme fut le théâtre de plusieurs combats entre Autrichiens et Patriotes.
Aux XIXe et XXe siècles, règne une intense activité touristique à Anseremme. Auguste Boussingault réussit à polariser en son auberge située au pied de la route qui mène à Dréhance toute proche, une activité littéraire et artistique animée par Rops, Lurquin, Hagemens, Boulenger, Thévenet, Baron des Ombiaux,…
Les artistes d'Anseremme, 1872.

En ce séjour calme et tranquille
Nous coulons des jours innocents
Et nous bravons dans cet asile
Les entreprises des méchants.
Aujourd'hui Anseremme est connu pour son point d'aboutissement des célèbres descentes de Lesse en Kayak.
Etymologie :  Anseromia ; semble provenir d'Anserisama " l'endroit très favorable ".

Comme dans bon nombre de lieux riverains de la Lesse, l’occupation du sol d’Anseremme remonte à l’époque préhistorique. Plusieurs trous et abris-sous-roche ont livré des ossements humains de très haute ancienneté.
Vers 815, l’abbaye de Saint-Hubert reçoit de l’évêque de Liège, le village d’« Anseromia » avec les fiefs de « Wovonium » (Haux) et d’« Arduanium » (Hordenne), ainsi que les dîmes des mêmes lieux, s’assurant tout le domaine foncier d’Anseremme. Devenus seigneurs de ces terres, les religieux y exercent tous les droits du seigneur séculier et, notamment celui de la justice. Mais ne pouvant personnellement punir de mort un criminel, les moines avaient investi de ce droit, un puissant seigneur voisin qui, devenu leur avoué, rendait la haute justice moyennant la jouissance de certains revenus.
A l’origine, la terre d’Anseremme était essentiellement terre liégeoise et le resta pendant tout l’ancien régime. Elle fut rattachée à la prévôté de Revogne au XVIe siècle puis englobée dans la franchise de Dinant.
La vicomté d’Anseremme était un fief namurois en terre liégeoise qui avait pour origine la haute justice et la surintendance des chemins. A partir du XVe siècle et pendant plus de deux cent ans, elle fut aux mains d’une vieille et puissante famille dinantaise : les Aux Brebis.
Seigneurs d’Anseremme, les abbés de Saint-Hubert disposaient d’un logis seigneurial adossé à une église de style roman (Le Prieuré). D’abord résidence d’été, le logis n’était déjà plus au XVIIe siècle qu’une ferme donnée en location et dans laquelle un appartement abbatial était réservé. La maison seigneuriale disposait d’une prison. La cour de justice se réunissait à proximité d’un perron sur une place toute proche.
Les bourgeois d’Anseremme avaient voix délibérative aux élections du magistrat dinantais et pouvaient faire partie des métiers de Dinant.
Les ponts et grands chemins d’Anseremme appartenaient à la ville de Dinant. Elle intervient dans la reconstruction du pont Saint-Jean à plusieurs reprises aux XVIe et XVIIe siècles.
Lors de la révolution brabançonne, Anseremme fut le théâtre de plusieurs combats entre Autrichiens et Patriotes.
Aux XIXe et XXe siècles, règne une intense activité touristique à Anseremme. Auguste Boussingault réussit à polariser en son auberge située au pied de la route qui mène à Dréhance toute proche, une activité littéraire et artistique animée par Rops, Lurquin, Hagemens, Boulenger, Thévenet, Baron des Ombiaux,…